| Part 1 | Part 2 | Part 3 | Part 4 | Part 5 | Part 6 | Cette année nous avons décidé de retourner sur le Lot amont. Cette destination fait partie de mes trois préférées avec le Nivernais et l'Ille & Rance. Nous y retournons avec des amis qui ne connaissent pas. Quatre compagnies sont présentes sur ce cours d'eau :
Quinze mètres, c'est un peu le "vaisseau amiral" de la flotte Le Boat. Pour ma part je n'étais pas fana, ce bateau ressemble plutôt à un appartement flottant ou à un "bateau mouche" comme on veut.
La contrepartie est une gestion de l'énergie compliquée. Pour recharger les batterie du bord, le groupe électrogène démarre quand il veut ... même à trois heures du matin ! Sur le pont, je ne sais pas si on peut encore parler de "flybridge" tellement c'est grand, une cuisine d'extérieur avec plancha et mini-réfrigérateur, puis un gigantesque espace repas-détente enfin un poste de pilotage digne d'un paquebot de croisière ! A l'avant un bain de soleil de belle dimension et à l'opposé une plage arrière particulièrement spacieuse ce qui est très pratique.
Ce bateau a donc plein de qualités, cependant comme tous les bateaux qui n'ont pas de balcon, cette main courante qui entoure la coque, il est à déconseiller avec des enfants petits. Pour quelqu'un qui est habitué à la conduite d'un bateau avec hélice et safran, la prise en main du Vision 4 constitue un moment de pure détresse ! Ce bateau est équipé d'un pod, cela ressemble un peu à la conduite d'un hors bord ou d'une transmission en Z drive, c'est à dire que vous avez une direction même en marche arrière, comme une voiture, mais qu'au point mort vous n'avez quasiment pas de gouverne ni en en avant ni en arrière. En résumé, il faut réapprendre et cela prend quelques heures quand même, le temps d'avoir appréhendé un peu toutes les situations. La plus grosse difficulté reste le petit retard dans l'exécution des commandes, sans doute du à une transmission électronique trop intelligente. Déjà qu'il faut anticiper dans la conduite d'un bateau, là il faut encore ajouter ce petit temps de retard. On s'y fait ... Je pense que quelqu'un qui n'a jamais conduit un bateau sera tout à fait à l'aise car, outre le retard à la commande, cela se rapproche plus de la conduite d'une voiture. Des caméras à l'avant et à l'arrière apportent une aide à la manœuvre surtout lorsque vous utilisez le poste de conduite situé dans le carré depuis lequel vous ne voyez absolument rien sur l'arrière du bateau. Un peu gadget nous ne les avons pas mises en route. On vous apprend aussi qu'il faut utiliser le "joystick" pour les manœuvres. Ce truc est fabuleux et permet des figures impossibles avec d'autres bateaux comme le demi-tour sur place. Bien qu'amusant, il ne m'a pas convaincu, je ne m'en suis pas du tout servi. Par contre, les premières surprises passées (la barre est très directe), on se rend vite compte que cet énorme bateau est très manœuvrant et permet des déplacements hors du commun comme avancer ou reculer en crabe ceci en combinant motorisation et propulseur d'étrave. Pratique pour faire un créneau ! L'accès en montant à l'écluse de Coty se fait à partir d'un ponton complètement sur le côté, l'entrée dans l'écluse de travers, en pointant le nez entre les portes puis en allignant l'arrière sans effleurer les bajoyers est tout à fait aisé avec ce bateau. En deux mots c'est un bateau moderne, confortable et amusant. Ah, j'oubliais, détail qui n'en est pas un, ce bateau est équipé d'un superbe taud qui permet de naviguer depuis le flybridge qu'il fasse un soleil de plomb ou qu'il pleuve. C'est un plus appréciable car la conduite intérieure en poste avant ce n'est pas du tout mon truc. A suivre ... PhB |